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31/08/2009

mes tortues Ninja




18/08/2009

marais salants

Grâce à Valérie, maman de C, adoptée à la même crèche qu'Alexandre, nous avons passé un merveilleux après-midi à visiter les marais salants près de Guérande, en voiture à cheval. Une belle occasion d'approfondir nos connaissances sur ce milieu que nous traversons régulièrement pour aller à la plage.

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Merci Valérie !

08/08/2009

il y a un an

Il y a un an, j'écrivais cela dans ma chambre à l'orphelinat, Alexandre couché à côté, tout près.
Je relis mes notes aujourd'hui et je frissonne.
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Pétionville, le 8 août 2008


(...) Neuf heures. J'ai mangé un "petit déjeuner haïtien" : quatre toasts beurre (Bridel de Normandie !) - confiture (mangue ?), bu deux tasses de thé, un jus de fruit et une énorme soupe au potiron avec choux, carottes, viande de pot-au-feu et nouilles !


La chaleur est déjà terrible. Une haïtienne me fait des signes, un rouleau à la main. Elle attend une Européenne pour lui montrer des toiles peintes. Je me promène sur la coursive. La rue est tout près, avec une animation presqu'aussi vive que la veille au soir. De l'autre côté de la rue, une impasse étroite où des gens vont et viennent. Une femme est à genoux par terre et fait la lessive.

A l'entrée de l'hôtel, sur la rue, des gardes armés en tenue militaire.

J'écris ces lignes alors que le soir est là, il est 19h30, il fait nuit, et Alexandre près de moi peine à trouver le sommeil. Toutes les fenêtres, munies de moustiquaires, sont ouvertes, et le bruit des insectes et oiseaux nocturnes est assourdissant. Ils ont démarré leur chant tout d'un coup avec la tombée de la nuit. Les pleurs des bébés, de l'autre côté de la cour, les accompagnent.

Vers 10h30, alors que j'attendais à l'hôtel, Molly et Joyce sont arrivées et, m'ayant identifiée, m'ont dit qu'elles allaient me mener vers mon petit garçon. Etais-je prête ? J'ai dit oui, mes jambes flageolaient et j'ai eu du mal à rassembler quelques idées nécessaires pour la simple réunion de mes bagages en vue de les charger dans leur voiture ! Elles m'ont aidée, je suis montée à l'avant, et nous voilà parties, trois filles blanches dans un énorme 4x4, sur une route aussi affolante que celle de la veille. La conduite de Molly est aussi virulente que celle du taxi d'hier soir ; cela semble nécessaire pour affronter les escarpements et aléas d'une route qui monte de façon vertigineuse à l'assaut de la montagne. De part et d'autre, des constructions en béton couvertes en tôles, de nombreux chantiers en cours ou inachevés, et des gens partout qui marchent, transportent des marchandises sur la tête, s'agglutinent à certains carrefours autour de petites marchandes de fruits ou d'objets divers. A une station d'essence, deux taps-taps enluminés se ravitaillent.

Après un quart d'heure environ, l'atmosphère change un peu ; il y a moins de monde au bord de la route, bordée par des propriétés qui se cachent derrière des murs. Je guette un portail vert : il y en a plein et mon coeur bat plus fort à chacun.

La route soudain redescend et la pente est telle qu'une voiture ordinaire ne pourrait vraisemblablement la maîtriser.

Joyce a prévenu Stephanie par téléphone que nous arrivions. Encore un ou deux virages et nous sommes devant la Main House que je reconnais parfaitement. Molly klaxonne, se gare, nous descendons les bagages et on nous ouvre le portail. Je n'ose pas avancer. Molly me pousse jusqu'à un salon où, sur un énorme fauteuil, est assis un tout petit Sanderson, l'album de photos que je lui avais envoyé à la main.

Un sanglot incontrôlable m'empêche d'abord de parler. Je lui fais une carresse sur la main, lui dis "Mwen se manman ou". Il évite mon regard, semble complètement désorienté. Il ne connaît pas cet endroit et sait qu'il se passe quelque chose d'important pour lui, sans vraiment comprendre cependant.

Je lui donne une petite voiture qui l'intéresse peu, puis gonfle un ballon jaune qu'il adopte aussitôt. Stephanie qui a assisté à la scène me propose de passer du temps avec lui, elle reviendra plus tard. Sanderson évite toujours mon regard, surtout quand je lui parle. Soudain, il me montre quelquechose du doigt : une sculpture posée devant la fenêtre. Ca y est, la communication est établie ! C'est magique ! Je joue donc l'étonnée et lui en montre d'autres, en faisant le même geste. Toute la journée, nous échangerons en jouant au ballon jaune et en nous montrant mutuellement du doigt certaines choses.

J'AI RENCONTRE MON FILS !