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05/02/2014

pour Joyce

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Mes trois sont les plus beaux, chacun dans sa catégorie, mais celui-là, c'est vraiment un champion !

C'est le roi des bêtises, il est impulsif, maladroit, il tape, il crache, il jette, il casse, mais quand j'arrive avec l'appareil photo, voilà la tête qu'il me fait !

En plus, il s'agissait aujourd'hui de faire un portrait pour Joyce qui fête ses dix ans passés à GLA, alors vous pensez ! Joyce l'a eu tout nouveau né dans les bras et l'a accompagné pendant ses vingt-quatre premiers mois. Il ne s'en souvient guère bien sûr, mais dans son âme je suis sûre qu'il a gardé un peu de sons sourire, de sa joie de vivre, de ses baisers, de l'odeur de sa peau.

Moi-même, je n'oublierai jamais cette toute jeune fille, venue avec Molly me chercher à l'hôtel dans leur grande voiture à quatre roues motrices. Je n'oublie pas leur conversation en anglais, leurs rires, leur tranquillité, alors que pour moi tout tremblait, mon corps, mon cœur. Je venais de rencontrer un pays, j'allais à la rencontre d'un tout petit garçon.

J'étais immobile sur la banquette arrière mais je me souviens bien de la lumière, des cahots de la route qui monte indéfiniment vers Pétionville, de la végétation, des gens déambulant partout et, soudain, du dernier virage juste avant d'arriver à la crèche, le moment où l'on fait face aux grandes falaises crayeuses, de l'autre côté du paysage, et là, tout près, le cheval attaché qui broute paisiblement et le grand portail vert. Le klaxon, et le portail s'ouvre. Bientôt je vais descendre de la voiture, bientôt on va me guider vers l'intérieur de la grande maison où il m'attend, bientôt je vais devenir maman encore une fois.

Et, chaque fois que l'on se croisera pendant notre séjour, le rire de Joyce et son appel : "Sanderson ! Sanderson !", un appel plein de joie et de douceur, contenant tout son dévouement pour une cause : celle des petits enfants d'Haïti qui ont trouvé un refuge à GLA.

Le sourire de Joyce comme un refuge.

Bon anniversaire, Joyce !

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01/05/2012

la solution de l'énigme

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Ces bateaux avaient tous des noms prometteurs, tournés vers le rêve, la poésie, la foi en des rapports humains marqués par la courtoisie et la gentillesse, le bonheur, l'aventure. Le décalage est incroyable, tout emprunt pour moi d'émotion. Ils ont servi à transporter des hommes, des femmes et leurs petits enfants dans le cadre d'un trafic infernal et lucratif, orchestré par les marchands d'ici et les petits rois de là-bas, et destiné à alimenter une main d'oeuvre que la besogne outremer faisait mourir rapidement.

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Pendant le voyage, couchés sans pouvoir bouger pendant de longs jours, enchaînés, ils vomissaient, baignaient dans leurs propres excréments, geignaient, criaient de peur et d'angoisse, s'écrasaient l'un l'autre et jamais aucune consolation ne leur a été portée.

Ce n'était que des bêtes.

Quand ils mouraient, on jetait leur corps par-dessus bord.

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Mon petit garçon est un descendant d'esclave. Plus tard il lira, il apprendra, il comprendra un peu.

Aujourd'hui, il joue dans ce beau monument dont la ville s'est récemment dotée, un monument comme une traversée, un parcours fait de textes à lire, de pénombre et du clapotis de la Loire que l'on devine toute proche.

Je suis presque sûre d'avoir remarqué que les visiteurs qui quittent le Mémorial de l'Abolition de l'Esclavage de Nantes (clic), quand ils retrouvent la lumière, ont un visage différent, pour quelques minutes au moins.

Félicitations à Sylvie et à Virginie à qui je remettrai prochainement, via la Poste, un double grand prix de winneuses, et merci à tous pour votre fidélité.

17:30 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (8)

13/01/2010

prières pour Haïti, pour Port-au-Prince

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source des images : Reuters

Des monuments, des symboles, des repères anéantis, mais surtout des femmes, des hommes, des petits enfants dans le grand froid de l'incompréhension, de la faim, de la soif, de la peur.

Prières pour Haïti, pour Port-au-Prince.

Parce qu'avant d'être des chiffres, des nombres, des statistiques, ce sont des mamans, des papas, des grands-parents, des bébés qui pleurent et qui ont mal.

Les nouvelles semblent rassurantes de la crèche où était Alexandre ; enfants et adultes sont sortis des bâtiments au moment du séisme et les photos montrent les nounous assises par terre dehors, dans la nuit, avec tous les enfants, occupées à les rassurer, changer les bébés, masquer leur inquiétude.

Une petite soeur pour Matthias et Alexandre viendra peut-être d'une autre crèche où tous, semble-t-il, sont sains et saufs aussi, mais il leur faudra trouver une autre maison...

Prières pour Haïti, pour Port-au-Prince.

21:28 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (5)

23/09/2009

on ne photographie pas un pays

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"On ne photographie pas un pays.

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Car, une fois sortis de la carte, les pays deviennent une matière rebelle ne tenant ni dans un texte ni dans un album. Ce sont des turbulences qui passent leur temps à se dire et à se contredire, à se faire et se défaire, revenant sans cesse sur leur apparence et leurs propositions. Réalités collectives, ils appartiennent autant à la continuité qu'aux discontinuités qui font l'histoire. Réalités personnelles, on les approche par les sens. Ce sont des matières odorantes qui se goûtent, se touchent, s'écoutent et se regardent.

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Combinaison de personnes, de lieux, de situations, de mémoires, d'oubli, d'étalages et de refoulés, d'aventures et de mésaventures, de temporalités collectives et individuelles, un pays est - quand on y pense - un ensemble impossible qui gère mal ses nombres et ses intersections."

 

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texte : Lionel TROUILLOT

photographies : Jane Evelyn ATWOOD

21:58 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (3)

03/05/2009

à propos d'amour

Avec l'autorisation de son auteur, Susan, infirmière écossaise bénévole à la crèche où Alexandre a passé ses deux premières années, je traduis ici l'article qu'elle a publié au lendemain de la Saint Valentin en février dernier sur son blog.

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Les bénévoles de GLA, romantiques et cyniques, ont fêté hier la Saint Valentin. Il y avait à manger, un film et des jeux. La plupart des participants festoyaient toujours après minuit.

Les Haïtiens font peu de cas des fêtes commerciales et je ne suis pas surprise que le 14 février ne soit pas une date significative de leurs calendriers. Ce qui me surprend pourtant, à la lumière de plusieurs conversations que j’ai eues avec les infirmières et les nounous depuis, c’est la foi qu’ils ont en l’amour romantique.

***


”Miss Susan...” le ton de Magalie indique qu’elle désire que je l’aide. Je la regarde. "..Avez-vous un boyfriend ?” me demande-t-elle. "Quoi ?" La réponse était assez facile (Je n’ai pas de boyfriend) mais la question m’a prise au dépourvu. Magalie sourit. “Il vous en faut un. Vous ne pouvez pas vivre sans. » 
"Pourquoi dites-vous cela ?" ”Ma chère, vous êtes trop vieille pour ne pas avoir de compagnon, "répliqua-t-elle d’un ton joyeusement autoritaire. "Je vais commencer à chercher un  boyfriend pour vous. "”Magalie, il ne vous reste pas beaucoup de temps," plaisantai-je en retour, "Je pars bientôt."  "Quand partes-vous ?"
”Le 26 février” ”Oh…”  Magalie resta pensive un moment.”.....”Dans ce cas je prierai pour vous”.

***

 

Je restai bouche bée. Un bébé dont je suis très proche, un très beau garçon de 16 mois, a pincé le derrière de Vivianne, une Haïtienne de 20 ans employée par l’orphelinat.
”Infidèle ! » déclarai-je, « Manifestement tu courres après toutes les filles, pas seulement après moi ! » Cela provoqua le fou rire de mon petit boyfriend et de toutes les nounous. ”Mais Susan,” commença Marie, "tous les garçons haïtiens sont comme ça !"
"Infidèles ?"
”Oui” dit-elle. “Ils peuvent avoir une femme, mais ils auront plein de maîtresses aussi. Et des enfants avec leur femme et avec leurs maîtresses."  Rose souriait mais en même temps était très sérieuse. Je fronçai les sourcils.
“Ce n’est pas bien.”

C’était un de ces moments où l’on devine un soupcon de tristesse dans la voix de quelqu’un. On peut lire son histoire dans ses yeux, et on ressent, juste un instant, le poids d’un fardeau insupportable.

”Non, ce n’est pas bien,” acquiesca quelqu’un. “Avez-vous des hommes comme ça en Ecosse ? »
”Oui, nous avons quelques hommes comme ça.””Eh bien, en Haïti, nous en avons plein.” observa Rose. ”Et si les hommes ont tous des enfants avec différentes femmes, ils ne peuvent pas s’occuper de tous. »
”Exactement !” s’exclama Rose. “Les hommes viennent et s’en vont”. Je ne demandai pas pourquoi les femmes haïtiennes ne se dressent pas contre ça. Je pense que je le sais – avant qu’il n’y ait des enfants, il y a une attention masculine, et partout l’attention masculine flatte les femmes. Et ensuite, quand le mari volage ou le boyfriend revient vers vous avec de l’argent pour nourrir vos enfants affamés, probablement que vous ne posez plus de question..

Une des nounous les plus âgées était tranquillement assise sur une chaise. Elle avait les traits tirés et me regardait avec une expression proche du ressentiment.
“Vous n’aimez pas notre conversation ?”

”Non,” répondit-elle, et son visage s’adoucit, “mais c’est parce que ce que vous dites est vrai. Tous,” dit-elle, indiquant les bébés dans la pièce, et par terre, "ont été concernés par l’infidélité. Ils sont ici parce que leurs mères ne peuvent subvenir à leurs besoins." "Et” ajouta-t-elle, “beaucoup d’entre nous sommes ici [travaillant à l’orphelinat] parce que nos enfants ont besoin de manger, et que leurs pères ne s’occupent pas d'eux." Elle soupira, l’air résigné, mais déterminé.e “Nous n’abandonnerions pas nos bébés, s’il y avait une autre solution.”

***

Pendant que les femmes parlaient, j’ai eu le sentiment qu’elles me prenaient à témoin. C’est comme si, de temps en temps, elles avaient besoin d’exprimer leurs difficultés, et qu’ainsi le reste du temps elles peuvent mieux les endurer. Seigneur, j’ai tant à apprendre et si peu de temps pour le faire.


Malgré ce qu’elles m’ont dit sur la façon dont les relations hommes-femmes fonctionnent, je connais au moins deux femmes ici qui priaient pour que je trouve "ma moitié." Je connais aussi deux jeunes Haïtiennes qui débutent une nouvelle relation amoureuse. Elles sont en plein dans l’excitation et la nouveauté et leurs amies et collègues, même les plus âgées, se réjouissent avec elles.


Quant à moi je remercie Dieu pour tous ces petits ici qui vont aller dans de merveilleuses familles, et vont apprendre à aimer par l’exemple de leurs parents. Je prie pour que certains de ces petits garçons retournent dans ce pays et, à leur tour, montrent l’exemple à la nouvelle génération.


Mais surtout, je prie pour que les enfants d’Haïti, ceux qui restent et ceux qui s’en vont, se souviennent toujours et soient inspirés par les sacrifices que leur famille de naissance ont fait pour eux, et leur labeur et leur phénoménale endurance. Si leur vie a été touchée par la pauvreté et l’infidélité, ils sont tous déjà sous la marque d’un immense amour.

 

16:43 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (4)

16/04/2009

tap-tap bis

Pour ceusses qui ne suivent pas bien (ouh, les vilains) :

le tap-tap (clic) est un taxi collectif typique d'Haïti. Son nom vient de ce que l'on tape sur la carrosserie ("tap, tap") pour signaler au chauffeur que l'on veut descendre...

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23:08 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (1)

14/04/2009

tap-tap

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Pour l'anniversaire d'Alexandre, j'avais trouvé ça, juste parfait pour son genre de beauté :

 

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Ce sont bien les mêmes, n'est-ce pas ?

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15:32 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (9)

26/03/2009

sleeping babies

Une video de Rebekah Hubley publiée sur Youtube (cliquez sur l'image) :

les bébés de GLA dormant (ou non), le 21 mai 2008.

Alexandre était là, mais où ?

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22:16 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (7)

12/02/2009

"I run", ou un oeil dans la ville (Port-au-Prince)

Avec l'accord de son auteur, je traduis ici un post paru le 10 février ici.

C'est l'histoire d'une femme blanche qui fait son jogging dans Port-au-Prince. Ca peut paraître incongru, mais cette femme devient L'OEIL sensible sur cette ville et sa population. Je la remercie encore pour son beau texte et pour son travail et sa présence là-bas. (pour en savoir plus sur Tara Livesay, cliquez ici)

 

 

 

7 heures du matin.
Je suis dehors et je cours.

Le soleil est déjà haut dans le ciel. Les rues sont bondées. Chacun semble vaquer avec un but précis. Partout où je regarde, une foule de gens essaye de récupérer quelques gourdes. On vend des bananes, des oeufs, de grosses bananes plantains frites. On négocie les prix, on marchande, on fait son chemin.

Une femme enceinte qui semble sur le point d'accoucher charge un panier plein de mangues sur sa tête et se presse vers un ami qui l'appelle. L'air est lourd avec le diesel des routes surchargées de trafic. Un nuage de fumée d'ordures qui brûlent s'étend devant moi. La poussière vole à chaque passage de voiture. Nous respirons tous là-dedans. Je cours.

Les pieds prennent difficilement appui parmi les cailloux et les ordures. Des chèvres sont suspendues par les pattes à des tap-taps que des gens assaillent pour payer leur course au chauffeur. Juste au-dessus de nos têtes, le bourdonnement assourdissant d'un hélicoptère des Nations Unies d'où des soldats scrutent le chaos de la ville. Le bruit est insupportable, il semble amplifié par les maisons en béton sur lesquelles il rebondit.


Armes automatiques chargées et prêtes à servir dans des camions blancs pleins de soldats Brésiliens harrassés. Une petite fille portant un bidon de 5 gallons (presque 20 litres) d'eau sur la tête marche seule, ses pieds soulèvent des tourbillons de poussière, elle semble elle-même ne pas avoir bu depuis des jours. D'énormes tas d'ordures puantes débordent sur la chaussée. Des ouvriers en T-shirts jaunes les ramassent. Ils ne sont pas près d'avoir fini. Deux hommes se disputent et commencent à s'empoigner, tandis que des petits effrayés les regardent de derrière les jupes de leur mère.

Devant l'Ambassade géante, les gens se bousculent et jouent des coudes pour raconter leur histoire aux gardes et tenter de voir un employé susceptible de leur fournir un visa pour un autre pays. Avec stratégie, voitures et camions accélèrent et ralentissent dans une bataille pour une place de parking garantissant le meilleur spectacle.  Une femme est en pleurs, sa demande pour aller voir son père malade lui a été refusée.

Quelques 800 m plus bas, des camions pleins de gens et d'animaux sont bloqués et klaxonnent impatiemment en guettant la possiblité de tourner - un accident bloque la route. La police n'arrive pas; la colère et les blessures se débrouilleront toutes seules aujourd'hui. Un éclair argenté appraît au-dessus de nous alors qu'un avion d'American Airlines s'apprête à atterrir dans un bruit assoudissant. Personne ne s'arrête pour regarder dans le ciel. Tous continuent de vendre, pousser, bouger, survivre.


Au loin, aussi loin que le regard porte, c'est la même chose. Je cours.

Dans mon oreille droite, j'ai mon mp3 player le plus fort possible. Derek Webb me rappelle This Too Shall Be Made Right. La combinaison de la musique dans mon oreille droite et de ce que je capte avec mon oreille gauche et des dizaines de situations que je vois autour ne sont pas faciles à concilier et à accepter. Dieu voit-il la même chose aussi ? Une vague de quelque chose comme du chagrin m'envahit. Je suis bombardée par une multitude de pensées. Je cours.

Je me découvre pleine d'admiration pour l'endurance des gens qui m'entourent, pour leur capacité à faire tant avec si peu. Je me demande comment ils font. Je trouve ça injuste, et même dégoûtant. Je me sens en colère. Je me sens faible. En même temps que j'admire leur force, je ressens de la pitié. Ils ne veulent probablement pas de ma pitié. Je me demande pourquoi ce n'est pas plus facile pour eux. Les larmes ruissellent sur mon visage et je cours, je cours, je cours. Et j'essaye de trouver le sens de tout ça.

Derek Webb - This Too Shall Be Made Right -

people love you the most for the things you hate
and hate you for loving the things that you cannot keep straight
people judge you on a curve
and tell you you’re getting what you deserve
this too shall be made right

children cannot learn when children cannot eat
stack them like lumber when children cannot sleep
children dream of wishing wells
whose waters quench all the fires of Hell
this too shall be made right

the earth and the sky and the sea are all holding their breath
wars and abuses have nature groaning with death
we say we’re just trying to stay alive
but it looks so much more like a way to die
this too shall be made right

there’s a time for peace and there is a time for war
a time to forgive and a time to settle the score
a time for babies to lose their lives
a time for hunger and genocide
this too shall be made right

I don’t know the suffering of people outside my front door
I join the oppressors of those who i choose to ignore
I’m trading comfort for human life
and that’s not just murder it’s suicide
this too shall be made right

.............................

La chanson dans mon oerille droite change. Je garde le rythme alors que j'approche de la maison et comme je prie une paix étrange m'envahit  - Je suis en train d'écouter Bebo Norman chantant :
Mercy, weep over me Let Your tears wash me clean - Majesty, be merciful with me ... mercy mercy mercy.
Et, pendant que je cours, je prie pour un peu de miséricorde.

21:23 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (5)