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17/04/2018

3 agnelles

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Et voilà, elles arriveront en juin !

Ce sont des solognotes, une race à protéger. Elles sont belles et leur laine, j'en ferai quelque chose (dès que les journées seront passées à 48 heures).

Elles sont robustes, résistantes, et se régaleront de nos herbes variées, à l'ombre des grands chênes.

Un peu plus d'un mois pour bien finaliser les clôtures, créer des portières d'une parcelle à l'autre, aménager un coin de l'écurie, protéger les arbres au verger, prévoir une réserve de foin, un dispositif pour l'abreuvoir...

Un mois, ça fait combien de week-ends ?

16/01/2016

nos promenades

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Des promenades comme celle-là, il y en aura sûrement encore des dizaines cette année.

Elles seront chaque fois différentes, car le ciel n'est jamais tout à fait de la même couleur, les feuilles reviendront aux arbres et les cultures dans les champs suivront les saisons. Bientôt nous quitterons écharpes et bonnets, les manteaux resteront sur les patères et les bottes même deviendront superflues. Déjà tout-à-l'heure le soleil me chauffait les joues et il a bien fallu alléger un peu les cols et les chapeaux de mes cyclistes.

La campagne de ce côté est encore nue mais toujours si rassurante et pérenne, c'est là que je m'enracine et pour eux c'est certain, ce sera pareil.

C'est la période de l'année où je pense souvent à l'idée d'aller vivre ailleurs, au soleil, là où les maisons sont baignées de lumière, où les penderies ne contiennent que des robes et des tee-shirts, où l'on va à la plage d'un coup de vélo, où l'ombre est apaisante et les feuillages luxuriants...

Mais je n'oublie pas qu'après trois semaines passées là-bas, tout à coup une nostalgie féroce me saisit et que ma terre me manque, les galettes de blé noir, les petites lampes et le feu du soir, les ciels changeants et les flaques dans les chemins.

Lucien me l'a redit, au moment d'aller à la sieste, de toute façon, il sera fermier, pour faire du tracteur et s'occuper des animaux. Sa ferme n'est pas à l'autre bout du monde, c'est ici, à deux pas. Il sera fermier avec Tonton.

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08/09/2015

mûres mûres

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Leur récolte est traditionnelle chez nous, et tous les ans, on en fait des tartes, des confitures, de la gelée. Ils l'apprennent tout petits, on ne les cueille que lorsqu'elles sont bien noires. Ces mûres mûres nous parlent à l'oreille dans les haies crépitantes de la fin de l'été, des histoires de piquants, d'insectes bourdonnants, de fossés dissimulés sous les herbes et de lézards furtifs, mais aussi de ciels bleus infinis, de chaumes dorés, de maïs plus grands que nous et, parfois, de chevreuils bondissants au détour d'une barrière.

Les mûres ont le goût du tournant de la saison, quand l'été s'éloigne un peu, à peine, et que les premiers signes de l'automne se manifestent déjà. Une bourrasque soudaine arrache une volée de feuilles, le sol près de la maison est déjà jonché de glands, les premiers champignons sortent leurs chapeaux et le brouillard noie les lointains au lever du soleil. C'est alors que le goût profond et incomparable des mûres nous régale et nous réconforte, cadeau d'une nature prolifique.

Les T-shirts s'en souviennent longtemps et les petits doigts au fond des marmites n'ont pas peur des brûlures, quand c'est pour collecter les dernières gouttes de gelée violette.

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25/04/2015

de ferme en ferme

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Nous avons visité deux fermes (clic) où nous étions accueillis par les personnes qui les ont créées, qui y vivent et y travaillent. Dans la première, ce sont ces amis qui ont pris le grand virage professionnel il y a maintenant plusieurs années. J’aime toujours les croiser, le visage buriné par la vie dehors, leur air épanoui. Aujourd'hui ils partageaient un peu de leurs connaissances sur les rotations des cultures, la vie des sols, les cycles naturels, le plessage, l'agroforesterie, les oiseaux.

Dans la deuxième ferme, l'activité est tournée vers l'élevage équin et ovin et là aussi certains savoirs techniques étaient gentiment partagés avec les visiteurs.

Pour ces fermiers-là, c'est tous les jours qu'ils évoluent dans ces beaux hangars en bois, dont les lames ajourées trament le paysage. Tous les jours, leurs activités sont abritées par ces arbres apaisants, dont le vert était si tendre et lumineux aujourd'hui. Des vies entières dans des écrins. Et le courage d'avoir fait ce choix-là.

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04/07/2014

{this moment}

Un rituel du vendredi qu'elle a initié.

Une photo seule, sans commentaire, montrant un moment de la semaine.  Un moment, simple, spécial, extraordinaire, que je veux fixer, savourer et mémoriser.

Si cela vous inspire, laissez un lien vers votre "moment" dans les commentaires pour que chacun puisse le voir.

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01/06/2014

Tilia

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Tilia la belle, la douce au nom de tilleul habite désormais chez nous.

Elle nous a tous adoptés et les jeux et les promenades avec cette nouvelle compagne rythment nos journées. Dès la première nuit elle a dormi dans son panier. Elle fait parfois semblant de courir après les chats mais ne dit rien aux poules. Et dans les champs, quand elle parcourt le blé déjà haut, elle fait de temps à autre un saut puissant sur place pour m'apercevoir et vérifier que je suis toujours là. Car c'est à moi qu'elle obéit. Ainsi, quand les enfants jouent avec elle à la balle, c'est bien souvent à moi qu'elle vient la rapporter.

Bien venue à la maison, Tilia, nous sommes heureux de t'y accueillir !

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27/04/2014

dans le jaune

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Comme chaque printemps, se baigner dans le jaune.

Et chaque fois j'ai une pensée pour cet artiste que j'aime par-dessus tout et dont je sais que, chaque fois que le présentais à mes élèves, c'était pour eux une belle rencontre.

(il portait le même pantalon que mes enfants !)

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02/03/2013

Into the wild, la leçon

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Je n'avais encore jamais vu ce film et, comme je m'en doutais, il fera partie de ceux qui m'auront marquée pour toujours. Le héros d'Into the wild, Christopher, fait l'expérience radicale de l'extrême solitude et de la plongée dans une nature immense, surpuissante et indifférente. Ce sont des thèmes qui me parlent, même si ma nature à moi est faite de bois, de champs, de chemins et de ruisseaux à l'échelle toute humaine. L'isolement et le retour sur soi qu'elle permet sont uniques et ont longtemps fait dans ma vie l'objet d'un exercice quotidien.

J'ai aimé cependant cette révélation qui illumine les derniers moments de Christopher et qui provient des circonstances et de la lecture d'Henry David Thoreau : cet isolement propice aux retrouvailles avec soi-même ne vaut que si l'on est capable de retourner vers le monde, d'y tenir sa place par un travail utile aux autres, d'y fonder sa famille et de tâcher d'y rendre les autres heureux.

Cette semaine, j'avais entendu à la radio ce témoignage sur Stéphane Hessel ; sa maman lui avait appris enfant qu'il fallait s'efforcer toujours d'être heureux soi-même afin de pouvoir rendre les autres heureux aussi. Quel bel enseignement et comme une maman remplit bien son rôle en apprenant cela à ses enfants !

De notre promenade en ville aujourd'hui, je me souviendrai de cette jeune fille douce et réfléchie prise en stop et qui milite contre le projet d'aéroport et pour une vie moins dépendante du capitalisme à tout va("elle est gentille, cette dame", a dit Matthias), de ces femmes noires avec leurs caddies croisées à l'épicerie asiatique, de cette dame chinoise si souriante et câline avec Lucien et de sa délicieuse soupe à la citronnelle.

Je rapporte de nouveaux thés, les "Songs for distingué lovers" de Billie Holiday, les ballades d'Otis Taylor l'Amérindien ("My world is gone") et, de mon cher Thoreau que je lis depuis peu, un nouveau livre paru cette année dans la si belle édition Le Mot et le Reste : "Marcher" et "Une promenade en hiver"

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02/10/2012

les bottes rouges

Lucien a étrenné sa première paire de bottes dans le chemin où nous faisons nos promenades. Pour la première fois, il nous a accompagnés à pied au lieu d'être dans la poussette ou le porte-bébé, et sa marche s'est ponctuée d'une multitude de haltes pour ramasser des trésors aussitôt rejetés et oubliés, ou pour faire ses premières observations de baby-entomologiste. Bientôt les chenilles, les limaces énormes, les fourmis et sauterelles n'auront plus de secret pour lui. Il a deux grands frères qui le guident sur la voie de ces découvertes fabuleuses. Bientôt il sera lui aussi un parfait gentleman-farmer.

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En attendant, ce petit garçon qui ne parle pas encore ne rate pas une occasion de saisir ses bottes pour qu'on les lui mette et, dès qu'un visiteur frappe à la porte, il va aussitôt les lui montrer.

06/11/2011

le bel automne - 1

Comme maman !

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