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23/01/2017

dire et rire

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Il faudrait se souvenir toujours de ces moments sans soucis, être présent à cent pour cent à ses mimiques, ses sourires, ses premiers mots. Il a désormais tout un vocabulaire bien à lui et qui décrit son monde, basé sur des sonorités précises qu'il répète et combine à l'envi.

Un CAA est un tracteur ou un car, c'est selon, Lolo désigne la baignoire ou la flaque, LAA est la vache, appelée aussi parfois MEUMEU. On entend plein de BAPOU qui veut dire voiture, de POUPOU qui sont les poules, de YAYA qui est Tilia. NON veut dire non, mais en plus négatif encore, tandis que oui se dit AOUI dans son langage, et c'est un oui plein d'assentiment.

Prononcer MAMAN est acquis depuis longtemps et il ne s'en prive pas, sur tous les tons et à toute occasion, suppliant ou l'air moqueur. Mais le mot qui emporte tous ses suffrages, c'est PAPA. Ce mot-là est prononcé un bon millier de fois par jour, c'est le premier mot qu'il dit au réveil et sur un ton qui ne supportera pas l'attente. PAPA est convoqué à tout moment, pour toutes les menues trouvailles de la salle de jeu. PAPA se prononce sur un ton d'affection exclusive en se lançant la tête dans les jambes dudit père et en l'enlaçant d'un air des plus amoureux qui soit. Et peu importe que l'objet de cet amour soit en train de réfléchir, de téléphoner, de tenter de travailler, s'il ne répond pas dans l'instant à la démonstration, le drame éclate et Philippe reste inconsolable.

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02/12/2015

12 mois

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Ce dernier bébé fait ma fierté et je tâche de profiter de chacun des moments que nous partageons. Je reste toujours étonnée devant son air réfléchi et rêveur, et sur ces photos de ce premier anniversaire c'est son regard plein d'intériorité et la posture de sa main qui me frappent et me rappellent cette toute première photo extraordinaire après sa naissance. Plus que circonstancielles, ces attitudes me parlent et m'en disent long sur sa façon d'être au monde.

C'est aussi un petit garçon volontaire, très tonique. Il sera sans doute hypersensible comme ses frères, mais son ancrage dans le moment présent n'est qu'à lui. J'ai hâte de le voir grandir, de le découvrir toujours plus, de faire de mieux en mieux sa connaissance.

Nous passons, ô chance, toutes nos journées ensemble, quand tous sont partis au travail ou à l'école, et notre rythme est marqué par les repas, les changes, les jeux et les tétées, mettant tout le reste, travail, soins de la maison et du jardin au second plan.

Je suis sûre que, comme tous mes enfants, il a beaucoup à m'apprendre et je me régale chaque jour de le regarder vivre. Ses premiers pas sont chaque jour plus sûrs, bien sûr il escalade tout et collectionne les hématomes, mais ses nuits sont désormais complètes et il a appris depuis peu à lover sa tête dans mon cou en guise de câlins.

Mais ce que j'aime au moins autant, c'est le regard de ses frères sur ce bébé et les liens qu'ils tissent petit à petit, pour toute la vie.

Bon premier anniversaire, Philippe !

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04/11/2015

coucou caché

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17/09/2015

sérénité

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Il tête et, de sa main libre, cherche la mienne. Il touche d'abord ma paume, la main en boule, puis les doigts ouverts, la pose bien à plat sur le dos de la mienne, dans une caresse très douce. Il saisit l'un de mes doigts laissé exprès à sa portée, le serre un peu, puis le lâche pour revenir toucher la paume de ma main et s'y lover. Son bras s'agite, il bat l'air un instant, vient palper mon sein tandis qu'il boit toujours et revient jouer avec mes doigts. Ses yeux sont fermés depuis un moment. Il tête toujours avidement, mais son rythme se ralentit et bientôt, je pourrai aller le déposer doucement dans son nouveau lit, où il se retournera en s'étirant de bien être et se laissera sombrer dans la nuit de son sommeil.

C'est le plus serein de tous mes princes. Je l'imagine adulte, souriant, barbu certainement, revenant enjoué du jardin où il aura vécu une de ces aventures simples du grand air qu'il affectionnera sûrement. En attendant, il s'entraîne, explore, grimpe déjà, se montre curieux de tout, impatient, affamé de vie.

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16/05/2015

la photo

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C'est la photo la plus extraordinaire.

Celle d'un bébé exceptionnel, d'ailleurs il porte le V pigmenté de la victoire sur le front.

Et quand je le regarde, j'ai des frissons le long du dos et les yeux qui piquent.

29/12/2014

faire naître

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J'oublierai ces moments de l'accouchement parce qu'on en parle peu et c'est aussi le verbe qui entretient la mémoire. On préfère laisser la place aux mots qui disent la merveille de mettre au monde. Mais faire naître c'est aussi cette peur intense qui m'a prise quand on m'a préparée pour la césarienne, le froid de la salle, l'engourdissement incontrôlable du bas de mon corps, mon bras droit qui tombait et que l'on m'a attaché. Ces larmes que je n'ai pu retenir et qui n'étaient pas des larmes de joie mais de crainte, puis le bébé gluant posé sur ma poitrine. Les jours suivants il y a eu la douleur intense des premières tétées répétée plusieurs fois par jour, la montée de lait et ces seins monstrueusement gonflés qui m'empêchaient de bouger dans mon lit, la cicatrice comme un bol d'eau bouillante dans le ventre lorsque je m'asseyais, et ce soir-là, les tremblements de panique quand je me suis levée toute seule pour aller à la salle de bains.

Mais il y a aussi ce que je ne veux jamais oublier, ce bébé hurlant à peine sorti de mon ventre à qui j'ai parlé et qui soudainement s'est tu pour m'écouter et reconnaître ma voix et cet autre moment, beaucoup plus tard, où je me suis autorisé un baiser, un tout premier baiser sur une petite joue pâle, mini colline, un territoire minuscule et doux que ma bouche immense cernait entièrement.

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04/12/2014

bébé Philippe !

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25/11/2014

dans quelques jours

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Dans quelques jours si tout se passe bien, nous ne serons plus cinq mais six. La saison semble parfaite pour se recentrer tous autour de ce bébé qui est maintenant en chemin. La maison est chaude, le feu brûle tous les jours dans la cheminée, le soir on allume les petites lampes. Le jardin s'illumine par endroits de feuillages qui font des taches d'or dans les haies, et les jours gris et les ciels bas s'accompagnent de goûters que l'on partage après que chacun est revenu de sa journée de travail.

Jusqu'au dernier moment j'aurai œuvré pour livrer ces maisons et boucler ce chantier d'école, mais c'est maintenant une question de jours et d'autres priorités se dessinent : réorganiser un stock de bodies et de petits pyjamas doux, replacer le berceau d'osier devant la fenêtre, préparer des bonnets minuscules et laver la chancelière.

Il faut penser aussi à la cantine du plus petit qui sera bientôt grand frère, appeler différents organismes, ressortir le calendrier de l'avent pour que tout soit prêt dès mon notre retour à la maison.

Il faudra que je me souvienne de ces jours si précieux dans une vie de femme, de ses danses du soir et de mon ventre qui se déforme soudain et qui saute, de ces câlins aux grands qui nécessitent des positions particulières, de ces cours de yoga chez la sage-femme, des rendez-vous que constituent les échographies et les examens où l'on vous fait écouter la petite pompe de son cœur qui bat à toute allure.

J'ai travaillé toute l'année sans relâche mais je sais que le plus fantastique travail que j'ai à mener arrive, celui qui demande à mes yeux le plus de courage, qui suscite le plus d'émotions. Ce sera dans quelques jours et, enfin, nous pourrons faire sa connaissance.

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19/07/2014

bientôt 4 : hugh !

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C'est le cœur de l'été, les courses dans les champs, le feu du midi certains jours, les grandes chaleurs parfois et même les orages. La piscine est en service et j'ai le cœur tout gonflé quand, depuis ma fenêtre, je les vois passer en courant dans le jardin, à la recherche de tel jouet ou préparant telle activité qu'ils ont conçue ensemble.

J'ai dit hier à Gaël : "je crois que ces enfants-là sont heureux". Il y a parfois des brouilles, des disputes, des zones d'ennui, mais leur complicité est bien réelle et ça m'étonne toujours de voir le petit dernier de seulement 3 ans qui a pris déjà toute sa place dans les jeux de ses frères.

Les fenêtres de la maison sont ouvertes jour et nuit et, même si je travaille toujours, j'ai la sensation de respirer sur un autre rythme.

C'est le cœur de l'été et déjà nous pensons à Noël. Où passerons nous les fêtes de fin d'année ? Serai-je à la maison ? Quand pourrons-nous vraiment prendre les vacances d'hiver que nous avions projetées ? Nous pensons à Noël car alors, si tout va bien, un petit frère sera né.

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