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23/01/2017

dire et rire

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Il faudrait se souvenir toujours de ces moments sans soucis, être présent à cent pour cent à ses mimiques, ses sourires, ses premiers mots. Il a désormais tout un vocabulaire bien à lui et qui décrit son monde, basé sur des sonorités précises qu'il répète et combine à l'envi.

Un CAA est un tracteur ou un car, c'est selon, Lolo désigne la baignoire ou la flaque, LAA est la vache, appelée aussi parfois MEUMEU. On entend plein de BAPOU qui veut dire voiture, de POUPOU qui sont les poules, de YAYA qui est Tilia. NON veut dire non, mais en plus négatif encore, tandis que oui se dit AOUI dans son langage, et c'est un oui plein d'assentiment.

Prononcer MAMAN est acquis depuis longtemps et il ne s'en prive pas, sur tous les tons et à toute occasion, suppliant ou l'air moqueur. Mais le mot qui emporte tous ses suffrages, c'est PAPA. Ce mot-là est prononcé un bon millier de fois par jour, c'est le premier mot qu'il dit au réveil et sur un ton qui ne supportera pas l'attente. PAPA est convoqué à tout moment, pour toutes les menues trouvailles de la salle de jeu. PAPA se prononce sur un ton d'affection exclusive en se lançant la tête dans les jambes dudit père et en l'enlaçant d'un air des plus amoureux qui soit. Et peu importe que l'objet de cet amour soit en train de réfléchir, de téléphoner, de tenter de travailler, s'il ne répond pas dans l'instant à la démonstration, le drame éclate et Philippe reste inconsolable.

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09/01/2017

c'est ça l'hiver

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Il faut bien l'avouer, l'hiver chez nous, c'est plus souvent "mud season" que neige et froid sec. Alors quand la nature se donne en spectacle, on adhère tout de suite et même, on sort plusieurs fois par jour pour bien sentir les choses.

Que plusieurs jours de suite la température reste bloquée sous le zéro, bien en bas du thermomètre, et c'est le dépaysement complet, la grande fête de l'hiver.

Tout le paysage semble cristallisé et le givre métamorphose la moindre brindille en sculpture fragile. Les couleurs s'effacent et une palette de gris doux prend place, de l'aplat du ciel aux étendues herbeuses, des talus à la ligne du chemin. Une gomme magique a tracé par-dessus les graminées, branches et ronces et c'est tout un entrelacs graphique et argenté qui s'offre sous le ciel morne. Le verger se devine au loin et le givre envahit tout, jusqu'à l'air silencieux, épais et presque solide qui me pénètre, tranchant, pendant ma promenade.

Bientôt la féérie cessera et le givre tombera des branches par paquets, petits fracas qui me font me retourner parfois, laissant les écorces noires et humides dessiner un paysage plus commun.

Mais pour l'instant c'est l'hiver, il fait froid et quand je reviens vers le village, les cheminées envoient leurs volutes au ciel, invitant au refuge des maisons douillettes. L'odeur des feux de bois imprègne jusqu'aux abords du hameau, et c'est la même que les anciens habitants pouvaient sentir autrefois, quand ils rentraient des champs, contents peut-être de leur travail et de savoir leurs bêtes à l'étable.

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