27/01/2013
son anniversaire
C'était son jour et je lui ai souhaité un bon anniversaire dès le réveil, car je sais que ces mots peuvent colorer toute une journée, même quand celle-ci est remplie de travail, de petits soucis, de fatigues.
Pendant quelques mois nous auront 3 ans d'écart. Le juste bon nombre. Nous nous ressemblons sur bien des points, mais il a en plus la patience infinie et l'opiniâtreté qui me manquent parfois. Peut-être aussi de la clairvoyance ou de l'esprit de décision.
Nous faisons nos choix ensemble, mais je sais que, s'il entre plus de lumière encore dans la maison et si l'air et les enfants y circulent mieux, ce sera en grande partie grâce à lui.
15:45 Publié dans fêtes et réjouissances, lui | Lien permanent | Commentaires (5)
18/05/2012
flux et reflux
Il y a le poids d'une fatigue qui a pu frôler l'épuisement, et qui tarde à s'éloigner, malgré que Lucien dorme enfin la nuit, du coucher à son réveil le lendemain matin.
Des humeurs chagrines encore, des larmes qui montent pour un rien, des disputes, des découragements face aux tâches du quotidien, des loupers dans l'agenda.
Et il y a les rires des enfants, leur tendresse, leurs bons mots, leurs jeux sans cesse réinventés, leurs courses folles dans les grandes herbes.
Et plein de projets, à peine raisonnables, d'autres enfants plus tard peut-être, la reprise de mon premier métier tout de suite, des musiques à écouter, des histoires à raconter, des recettes à inventer, un monde entier à découvrir, et d'autres promenades le soir avec lui, dans les champs, quand les enfants sont enfin couchés.
12:31 Publié dans la mer et l'eau, la vie de tous les jours, lui | Lien permanent | Commentaires (6)
13/02/2010
ensemble
La mangue séchée au blob et le premier repas Chez Lisette ont été nos premiers partages et la passerelle sur la Loire notre premier asile. C'est sans doute l'immédiateté de son baiser qui m'a le plus séduite et destablilisée, et ç'aura été le début d'une longue période de doute et d'incertitude. Mais Thomas Bernhardt, Francis Bacon, Erick Satie, la plage, le jardin, les enfants devenus nôtres et le quotidien patiemment tissé et renouvelé ont colmaté les brèches de mon esprit, de mon horizon. Sa présence, sa patience ont rééquilibré le bancal de nos deux vies solitaires. Et une expérience de la perte et de la douleur nous ont unis défintivement.
La vie sans l'autre était possible ; elle offrait une liberté permettant dans une certaine mesure l'improvisation et le plaisir de la prise de décision. La solitude est celle qui offre les grandes plages de pensée et de temps pour soi. A deux, ces plages émergent différemment, mais elles émergent. Elles sont vitales, les respirations de nos individualités. A ce souffle toujours présent s'ajoute une force nouvelle, d'un temps qui passe différemment, de projets qui se rêvent autrement, dix fois, cent fois plus fort. Et la permanence de la pensée tournée vers l'autre, qui construit une sensation d'être au monde merveilleuse.
Et c'est quand il me prend la main que je me sens invincible.
16:42 Publié dans lui | Lien permanent | Commentaires (15)