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01/04/2012

les difficultés de l'enfant adopté à l'école - 1

J'ai assisté à une réunion portant sur l'enfant adopté et l'école, animée par une psycho-somato-thérapeute spécialiste des enfants adoptés et elle-même maman d'enfants adoptés : Bernadette GAUTIER. Elle est aussi responsable d'une association de soutien à la parentalité : FEAPI - Familles sans tabou.

Je livre ici, telles quelles, les notes que j'ai prises.

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A l'arrivée de l'enfant, l'urgent est de tisser un lien fort : pas d'école immédiatement, même s'il le demande. Etre avec sa nouvelle famille proche (papa-maman-frères et soeurs) le plus longtemps possible. L'idéal : le garder un an. Eventuellement, commencer les apprentissages scolaires à la maison.

Quand difficultés à l'école, encourager, souligner ce qui est bien pour faire remonter l'estime de soi.

L'angoisse des parents quant à la réussite scolaire = une pression énorme pour l'enfant.

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Ce n'est pas parce qu'il a été adopté qu'il a des difficultés, c'est parce qu'il a été abandonné.

Il faut avoir conscience que l'enfant adopté est hors norme.

Les problèmes relatifs à l'espace et au temps sont récurrents chez les enfants adoptés.

La blessure de l'abandon sera toujours présente. L'enfant a toujours l'esprit occupé (inconsciemment) par son histoire, ce qui barre sa vie psychique et intellectuelle. Même si on la lui raconte, ça reste triste. Il a souffert dans son corps d'un manque de maternage.

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Bien faire la séparation "élève" (à l'école) et "enfant" (à la maison).

Eviter "qu'as-tu fait à l'école aujourd'hui ?", préférer "comment t'es-tu amusé à l'école aujourd'hui ?".

Rappel : les devoirs écrits à la maison sont interdits à l'école primaire.

Quand il y a des difficultés à l'école, ça peut prendre trop de place à la maison et parasiter notre relation.

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Il faut laisser l'enfant éprouver son échec. Si on le soutient sans cesse, il ne sait pas évaluer ce qu'il sait faire.

Le manque affectif dans la prime enfance, le temps passé en institution sont des facteurs aggravants.

Si besoin de tout toucher, d'avoir quelque chose dans les mains,c'est parce qu'il ne peut pas se concentrer. Il vaut mieux s'intéresser un moment à ce qu'il a dans les mains, ça le rassurera en lui prouvant que son "objet" existe toujours.

A quoi ça sert d'apprendre si je risque de "désapprendre" = à quoi ça sert de m'attacher si on risque de m'abandonner.

Commentaires

Merci Cécile pour ce partage j'avais assisté il y a 2 ans aux assises de la scolarité avec EFA il en ressortait les mêmes choses mais de le relire fait du bien, j'ai de la chance avec Nay et j'en suis consciente mais c'est avant tout lui qui a une chance immense de ne présenter aucun problème sauf ceux classiques des petites bêtises liées à son âge.
Gros bisous et bonne semaine

Écrit par : Aurele | 03/04/2012

Merci Cécile cela fait du bien de lire ça, mon fils 8 ans, arrivé à 3 ans 1/2 de St Pétersbourg a des réelles difficultés scolaires, même si la maîtresse comprend, soutient et fait tout son possible... J'ai la mauvaise tendance à mettre la pression, car mon fils aime "gagner" et pour moi, l'école c'est important. Mais il ne faut pas exiger de nos enfants ce qu'ils ne sont pas encore prêts à réaliser... toute une philosophie. Bravo pour votre blog très bien fait. Véro

Écrit par : véro | 05/04/2012

coucou Cécile, c'est très intéressant.
J'ai la chance, jusqu'à présent, de ne pas avoir de problèmes scolaires avec mes deux filles qui travaillent normalement bien (sans excès non plus ;-))

Il y a juste une petite phrase qui m'embête : c'est quand tu écris qu'il ne faut pas dire "qu'as-tu fait à l'école aujourd'hui ?", mais "comment t'es-tu amusé à l'école aujourd'hui ?".Malgré tout, on n'est pas à l'école pour s'amuser, et j'ai peur que cela induise un sacré malentendu chez les enfants. On pourrait peut-être dire "qu'as tu appris à l'école aujourd'hui?", ce qui recentre l'école comme lieu de culture, ainsi que sur son objectif principal, qui est celui d'ouvrir l'esprit et d'apprendre des choses intéressantes. Les élèves qui réussissent le mieux sont ceux qui intègrent l'intérêt d'aller à l'école, alors, même si des blocages psychologiques entravent cet accès, il ne faut pas duper non plus nos enfants en leur faisant croire qu'on va à l'école pour s'amuser... Non ?

Ces derniers temps, j'ai assisté à plusieurs conférences sur les enfants en difficultés, et j'en ai tiré, entre autres, que la culture et le langage étaient des éléments prépondérants pour rentrer dans les apprentissages... A développer, parce que je fais un résumé de résumé ;-).

J'espère en tout cas que les enfants préoccupés par leurs blessure première pourront trouver un jour la résilience nécessaire à leur épanouissement...

Écrit par : Sophie | 25/04/2012

bonsoir,
je découvre votre site ce soir et je vous remercie pour ce résumé de mon intervention à Fay de Bretagne.
pour répondre à la question de Sophie, en fait, la phrase est sortie du contexte, ce qui est le propre des résumés aussi bien soient-ils faits.
en fait, ce que je dis, c'est qu' avant de vouloir savoir si l'enfant a eu une évaluation ou une note, il est important de s'occuper du bien-être ressenti par nos enfants durant sa journée... donc, commencer par "comment t'es-tu bien amusé à l'école ?" permet à l'enfant de se remémorer les moments de récréations avec les copains, car l'école, c'est le lieu de tous les apprentissages et donc de celui de la vie en société... cela est moins agressant, à mon avis que de le replonger tout de suite dans ce qui a peut-être été particulièrement difficile pour lui : notes, apprentissages purement scolaires, évaluation, la maîtresse qui gronde... à partir de cette question de l'amusement, il va pouvoir élaborer ce qui l'a chagriné aussi... ça n'empêche pas qu'au moment des devoirs, on puisse lui poser les questions sur ce qu'il faut apprendre pour l'évaluation ou autre... c'est surtout une question du premier contact avec l'enfant à sa sortie d'école : penser d'abord à son bien-être lui montre qu'on ne voit pas en lui qu'un élève, mais bien l'enfant de ses parents qui se soucient de ce bien-être...
bon courage les parents
nadette

Écrit par : bernadette Gautier | 01/05/2012

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