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27/05/2009

Vendée 2

En Vendée, nous étions logés dans un environnement dépaysant à souhait,

près de la ceinture des Hollandais :

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Et là, nous avons retrouvé plein de timouns originaires de GLA (clic) en Haïti !

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Pour les repas, il y avait une trentaine d'enfants à table !

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Nous avons même eu la chance de parcourir en barque quelques conches du marais poitevin.

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Et nous avons même pu faire une expédition au bord de la mer.
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25/05/2009

Vendée 1

En Vendée, nous avons retrouvé...

 

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... la mer ...

01/04/2009

il y a des moments...

Il y a des moments où ça ne fonctionne pas. Où j'ai l'impression d'avoir vraiment un petit étranger devant moi. Où je me demande comment faire pour l'aimer vraiment, à égalité avec son grand frère. Où tout ne coule pas de source. Où parfois même tout se bloque.

Comme dit mon amie R., "casser le mythe".

Le mythe qui voudrait que tout soit rose.

Les enfants sont beaux, le soleil brille, nous menons une vie de privilégiés, avec un rythme de dilettantes, dans un cadre bucolique.

Tout n'est pas rose.

La construction de notre amour progresse de jour en jour, mais par moment, comme aujourd'hui, on sent comme une faiblesse dans les fondations qui pourrait faire croire à la ruine prochaine de l'édifice.

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Heureusement, j'ai fait des progrès. Je sais dorénavant qu'il n'en est rien, que tout ça est bien solide. De mon côté en tout cas. Et du sien ?

13/02/2009

tout juste six mois

Il y a tout juste six mois, nous avions quitté Port-au-Prince la veille et, tôt le matin, Cat la douce nous avait accuillis à l'aéroport à Paris et filmé notre premier petit-déjeuner sur le sol français.

(cliquer sur l'image pour voir la vidéo)

 

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Ensuite, enfin, après un dernier voyage en train, c'est Matthias, si petit avec son énorme bouquet, qui nous attendait sur le quai avec Tatie.

Nous avons enfin pu nous embrasser.

Depuis, nous n'arrêtons plus.

Et ce soir, enfin, nous avons pu faire une photo correcte de nous trois ensemble, sans grimace, sans cadrage tronqué, sans flou, sans lumière rouge dans les yeux.

Voilà.

Il aura fallu 6 mois !

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Six mois de chamailleries, de fatigue, de cris, de pleurs, mais aussi de découvertes, de chatouilles, de courses dans les champs et d'éclats de rire.

Merci d'être là, mes garçons. Je suis fière d'être votre maman. Je vous aime.

29/12/2008

une journée difficile

Aujourd'hui, pour la première fois depuis l'arrivée à la maison d'Alexandre, je garde Anna et Martin (6 ans et 2.5 ans). Il les a déjà vus pourtant, mais vit mal leur intrusion dans notre vie quotidienne, d'autant que Matthias est complètement happé par ses cousins (il voue une admiration sans bornes à sa cousine Anna).

La journée a été dificile pour Alexandre : pleurs fréquents, isolement presque systématique malgré les sollicitations de Matthias et des cousins, tristesse manifeste, ... Ce soir, alors que les trois autres enfants jouaient dans le séjour, il s'est occupé tout seul dans la salle de jeux. Il a renversé tous les jeux et vidé toutes les caisses de jouets, mais pas n'importe comment : il a tout mis méticuleusement en tas, un énorme tas de jouets sur lequel il a ajouté les caisses elles-mêmes.

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C'était très étonnant de le voir faire, il y a mis un soin tout particulier et s'est vraiment détendu à partir de ce moment là. Sur l'image, on le voit en train de tout remettre en vrac dans les caisses, mais on devine les traces du tas derrière lui, sur la gauche. Bien difficile de ne pas se laisser aller à des interprétations psychologiques, n'est-ce pas ?

09/12/2008

l'enfant adopté est-il différent ?

Ces extraits viennent du blog du Dr de Monléon, que vous pouvez consulter ici !

43 ans, marié et père de 5 enfants, dont 3 adoptés.

Pédiatre au CHU de Dijon, j'ai fondé en juin 1999, la Consultation d'Adoption Outremer. Première consultation de France pour l'accueil et l'accompagnement pour les enfants adoptés, qui permet le suivi de 1400 enfants.

Chercheur en anthropologie, spécialisé dans les adoptions dans d'autres cultures et tout particulièrement aux Iles sous le Vent (Polynésie Française).

Auteur de : Les deux Mamans de Petirou (éditions Gautier-Languereau, 2001) avec des dessins de Rebecca Dautremer. Naître là-bas, Grandir ici (édtions Belin 2003). Membre du Conseil Supérieur de l'Adoption.

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L’enfant adopté est différent, c’est certain, mais où commencent et s’arrêtent ces différences ?
La première n’est pas à proprement parler médicale, elle est physique, ethnique. De tout temps, l’homme a été surpris par ceux qui ne lui ressemblaient pas : les étrangers. Il l’est encore plus quand un enfant ne ressemble pas à ses parents. A ces étonnements ancestraux, se rajoute le fait que notre société, et plus encore notre spécialité pédiatrique, sont marquées par la génétique. Nous sommes fascinés par la double hélice de Crick et Watson, par le fait que tant de messages soient concentrés sur quelques paires de bases. Cette science, et son essor actuel, sont passionnants pour comprendre le mécanisme de nombreuses pathologies, pour comprendre l’Homme dans son entier. Mais elle ne doit pas être hégémonique et nous faire oublier que la parentalité ne se limite pas à quelques échanges de gamètes ou d’acide desoxyribonucléique.

Environ un enfant sur 150 est un enfant adopté. Pour beaucoup d’entre eux cette adoption nous saute aux yeux, rendue évidente par la différence physique.
Est-ce nécessaire pour autant de les cataloguer et de les enfermer dans un carcan immuable ?
Est-il utile de parler de « vrais » parents pour nommer les parents biologiques, comme si la loi du sang était la seule vérité, alors que la loi française, et surtout les liens créés depuis longtemps, ont permis à une « vraie » famille de se construire, même sans liens du sang ?
Est-il indispensable de supposer, comme cela s’entend encore trop souvent, que tout enfant adopté est un enfant volé ou acheté, alors que la plupart des adoptions se font sans malversations ?
Est-il bien fondé de croire « qu’il a son pays dans le sang », donc qu’il n’a pas sa place en France, alors que ni l’enfant, ni celui qui prononce cette phrase ne connaissent ledit pays ?
Est-ce une bonne idée de féliciter les parents adoptifs : « C’est bien ce que vous avez fait ! », pour un pseudo acte généreux, alors que, plus de neuf fois sur dix, l’adoption est motivée par un problème de fécondité, et que c’est bien un désir égoïste parental qui est le moteur de l’adoption ?
Est-il raisonnable de culpabiliser l’enfant : « Avec tout ce que vous avez fait pour lui ! », quand l’adolescence se passe mal, alors que, comme toute filiation, l’adoption est basée sur une réciprocité ? On ne fait pas des enfants dans le seul but de donner la vie ou de repeupler la planète, mais parce qu’on a envie d’être parent.
Est-il vrai de croire que chaque enfant ou adolescent sera obsédé par la recherche de ses origines, alors que ce problème qui fascine les média est loin d’être un souci majeur pour la plupart des adolescents adoptés ?

Toutes ces petites phrases sont destructrices, les enfants adoptés iront certainement mieux quand notre société les accueillera mieux.

 

19/11/2008

il y a des jours

Il y a des jours où Alexandre est grognon, pignou, geignard.

Il y a des jours où il couigne rien que de voir son frère approcher.

Il y a des jours où il se renfrogne, reste dans son coin, se couche par terre en position de sommeil à la moindre contrariété.

Il y a des jours où il suce son pouce tout le temps, c'est sa façon de se rassurer et aussi de s'isoler.

Il y a des jours où il veut sucer son pouce même en mangeant.

Il y a des jours où il lui faut tout un temps pour accepter de se mettre à manger (mais il ne jette plus le contenu de son assiette par terre).

Il y a des jours où il met systématiquement ses jouets dans la bouche malgré mes remontrances.

Il y a des jours où il reste debout dans son lit après la sieste sans penser à m'appeler.

Il y a des jours où j'oscille entre patience et agacement (en fait, l'énervement le plus total).

Il y a des jours où je réalise que l'amour maternel ne va pas de soi.

 

PS. Promis, nouveau message idyllique dans quelques jours.

 

17/11/2008

"quand j'étais bébé"

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13/11/2008

les progrès d'Alexandre

Alexandre est à la maison depuis tout juste trois mois.

Depuis à peine dix jours, il fait des progrès fulgurants au niveau du langage, en s'attachant à répéter les mots que je lui dis.

Les sons sont souvent approximatifs, mais il est de bonne volonté, ça me fait très plaisir.

Désormais, il est donc capable de dire "tatteur" ("tracteur" : ne riez pas, c'est le premier mot qu'on apprend chez moi !!!), de crier "à taaaable" quand c'est l'heure, "coucou té ta" ("coucou les chats") quand on arrive en voiture, "bonne nuit" quand maman quitte la chambre le soir, et plein d'autres mots calins pour sa maman que je ne vous répèterai pas car ils sont strictement personnels !

Mais il y a un autre progrès de mon fiston dont je suis encore plus contente : depuis quelques jours, il sait me faire des ... bisous !

De beaux bisous sonores et bien plaqués sur la joue : une merveille !