Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/07/2017

jumpology

DSC00130.JPG

C'est une série avec laquelle Philippe Halsman (clic) aurait été d'accord. Mes stars à moi n'ont encore que peu de choses à abandonner, ils ne se sont pas encore fabriqué de masque à faire tomber lors d'un saut pour révéler leur authenticité, ils savent encore être eux-mêmes au-delà de ce que l'on attend d'eux, le naturel de l'enfance.

Se sachant photographiés, ils ne posent pas, sourient ou non, restent le plus souvent dans l'élan de leurs jeux, là où leur imaginaire les entraîne à l'instant.

S'ils doivent poser, les voilà soudain empêtrés d'une contrainte qui les fige alors que tout les appelle à l'action et au continuum de leurs aventures. Les photos de classe les montrent parfois grimaçants ou tristes et la maîtresse d'Alexandre me rassure : non, il n'est pas toujours comme ça, heureusement. Il avait pourtant le lapin Neige sur les genoux, mais rien n'y a fait, ni les blagues du photographe, ni les invites à la détente des autres autour de lui. Et je me rappelle cette nounou haïtienne si câline et souriante qui, lorsque j'ai voulu la photographier, s'est soudain figée en masque hiératique, redevenant elle-même le moment d'après.

Masque ou pas masque ? Puissent-ils rester eux-mêmes toujours, suivre leur chemin non pour satisfaire les attentes des autres mais parce qu'ils sauront les premiers ce qui est bon pour eux-mêmes...

DSC00131.JPG

DSC00132.JPG

DSC00134.JPG

DSC00135.JPG

DSC00137.JPG

DSC00117.JPG

02/07/2017

poney club

DSC00658.JPG

DSC00659.JPG

DSC00644.JPG

DSC00652.JPG

00:02 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1)

11/05/2017

journée marine

DSC00218.JPG

C'était une de ces journées radieuses que nous avons en ce moment et nous avons décidé de la placer sous le signe de la mer. Un pique-nique s'imposait sur la plage, on se sentait comme à une avant-première. Dans quelques semaines il ferait encore plus chaud et nous serions en vacances pour de vrai dans ce paysage de sable, de roc et d'eau. Mais pour l'instant, les polaires étaient nécessaires. Les sandwiches avaient un goût salé et une mini escapade sur les rochers nous rappelait des sensations passées.

La visite du grand aquarium était l'aboutissement de ce voyage et mes quatre garçons, tantôt berniques, tantôt mérous, devant les requins, les tortues, les raies. Quatre drôles de bigorneaux curieux, mais sentant aussi l'ennui de ces bêtes tournant sans cesse dans leurs immenses bocaux de verre.

DSC00227.JPG

DSC00229.JPG

DSC00239.JPG

DSC00249.JPG

DSC00262.JPG

DSC00276.JPG

DSC00277.JPG

DSC00280.JPG

DSC00282.JPG

18/04/2017

beaux en avril

DSC00157.JPG

DSC00155.JPG

DSC00153.JPG

DSC00154.JPG

DSC00151.JPG

 

08/02/2017

gris de mer

DSC01610.JPG

C'était le dernier week-end, nous l'avons passé avec les cousins, les chevaux, les vaches, les poules, les chiens... dans ce que les enfants considèrent comme un véritable paradis. C'est un paradis où il peut pleuvoir, venter, faire froid et gadouilleux, on sort de toute façon, car on veut tout voir, tout sentir, vérifier les ruches, humer la sellerie, se faufiler dans le bûcher, tâter les dernières pommes tombées à l'automne.

Pour dormir c'est simple, des matelas, des enfants par terre ici, d'autres là, un peu comme ça tombe, de toute façon ils veulent tous être ensemble dans le même lit et tant pis pour l'heure.

Il m'avait fallu rester au collège pour accueillir les futures familles et mon week-end à moi serait tronqué. J'avais des corrections à faire, une tonne, des projets à finir dans l'urgence, l'impression faussée que tout le monde comptait sur moi d'une manière ou d'une autre, mais cette journée-là on ne me l'enlèverait pas, je ne ferais rien d'autre que leur préparer à manger et veiller sur eux et les bêtes.

C'est peu après que j'ai perdu ma voix et que les petits signaux se sont mis à clignoter, les larmes, les jambes coupées, les oublis, les réveils nocturnes et au final, l'impossibilité nette de plus rien produire.

De ce week-end là je garde du gris, du gris pluie, du gris bruine, du gris poil, du gris cœur. Le gris c'est doux, c'est ma couleur préférée, elle me va tout le temps, en toute saison. Et puisqu'on m'impose la pause, puisqu'il n'y a plus d'échappatoire, je me pelotonne dans le gris de ces journées encore hiver.

DSC01642.JPG

DSC01625.JPG

DSC01643.JPG

DSC01619.JPG

DSC01612.JPG

DSC01648.JPG

DSC01649.JPG

23/01/2017

dire et rire

DSC01126.JPG

Il faudrait se souvenir toujours de ces moments sans soucis, être présent à cent pour cent à ses mimiques, ses sourires, ses premiers mots. Il a désormais tout un vocabulaire bien à lui et qui décrit son monde, basé sur des sonorités précises qu'il répète et combine à l'envi.

Un CAA est un tracteur ou un car, c'est selon, Lolo désigne la baignoire ou la flaque, LAA est la vache, appelée aussi parfois MEUMEU. On entend plein de BAPOU qui veut dire voiture, de POUPOU qui sont les poules, de YAYA qui est Tilia. NON veut dire non, mais en plus négatif encore, tandis que oui se dit AOUI dans son langage, et c'est un oui plein d'assentiment.

Prononcer MAMAN est acquis depuis longtemps et il ne s'en prive pas, sur tous les tons et à toute occasion, suppliant ou l'air moqueur. Mais le mot qui emporte tous ses suffrages, c'est PAPA. Ce mot-là est prononcé un bon millier de fois par jour, c'est le premier mot qu'il dit au réveil et sur un ton qui ne supportera pas l'attente. PAPA est convoqué à tout moment, pour toutes les menues trouvailles de la salle de jeu. PAPA se prononce sur un ton d'affection exclusive en se lançant la tête dans les jambes dudit père et en l'enlaçant d'un air des plus amoureux qui soit. Et peu importe que l'objet de cet amour soit en train de réfléchir, de téléphoner, de tenter de travailler, s'il ne répond pas dans l'instant à la démonstration, le drame éclate et Philippe reste inconsolable.

DSC01127.JPG

DSC01128.JPG

DSC01129.JPG

 

Enregistrer

Enregistrer

09/01/2017

c'est ça l'hiver

DSC01528.JPG

Il faut bien l'avouer, l'hiver chez nous, c'est plus souvent "mud season" que neige et froid sec. Alors quand la nature se donne en spectacle, on adhère tout de suite et même, on sort plusieurs fois par jour pour bien sentir les choses.

Que plusieurs jours de suite la température reste bloquée sous le zéro, bien en bas du thermomètre, et c'est le dépaysement complet, la grande fête de l'hiver.

Tout le paysage semble cristallisé et le givre métamorphose la moindre brindille en sculpture fragile. Les couleurs s'effacent et une palette de gris doux prend place, de l'aplat du ciel aux étendues herbeuses, des talus à la ligne du chemin. Une gomme magique a tracé par-dessus les graminées, branches et ronces et c'est tout un entrelacs graphique et argenté qui s'offre sous le ciel morne. Le verger se devine au loin et le givre envahit tout, jusqu'à l'air silencieux, épais et presque solide qui me pénètre, tranchant, pendant ma promenade.

Bientôt la féérie cessera et le givre tombera des branches par paquets, petits fracas qui me font me retourner parfois, laissant les écorces noires et humides dessiner un paysage plus commun.

Mais pour l'instant c'est l'hiver, il fait froid et quand je reviens vers le village, les cheminées envoient leurs volutes au ciel, invitant au refuge des maisons douillettes. L'odeur des feux de bois imprègne jusqu'aux abords du hameau, et c'est la même que les anciens habitants pouvaient sentir autrefois, quand ils rentraient des champs, contents peut-être de leur travail et de savoir leurs bêtes à l'étable.

DSC01529.JPG

DSC01539.JPG

DSC01532.JPG

DSC01535.JPG

DSC01533.JPG

DSC01536.JPG

DSC01530.JPG

Enregistrer

31/12/2016

exotisme de fin d'année

DSC01382.JPG

Ici aussi pour tous c'est la trêve des confiseurs : plus de cours, plus de chantiers, plus d'ordinateurs, les cahiers sont rangés...

Après Noël et les grands repas, nous filons passer quelques heures à Paris avec notre colonie, c'est pour nous l'exotisme suprême. Pour les plus petits, le must est de prendre les transports en commun. Bien sûr il y a les vieilles dames de la ville que nous retrouvons toujours avec plaisir, ce sont nos icônes à nous : tours, palais, résidences, ponts, ... Mais il y a aussi cet air particulier, la Seine et ce rythme différent, "tout le monde suit ?", "restez bien ensemble", "Matthias, donne la main à Lucien"... et l'achat incontournable des petites tours Eiffel qui viendront enrichir des collections déjà bien fournies.

Il y a les brasseries, leurs miroirs et leurs lustres, la clarté glaciale du ciel, et toutes les choses que nous n'auront pas eu le temps de voir cette foi-ci, le Luxembourg, la montagne Sainte Geneviève et Saint Michel...

Nous reviendrons, peut-être à Pâques, peut-être cet été.

DSC01384.JPG

DSC01369.JPG

DSC01433.JPG

DSC01439.JPG

DSC01437.JPG

DSC01453.JPG

DSC01520.JPG

DSC01522.JPG

DSC01525.JPG

18:11 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

28/08/2016

liens

DSC00833.JPG

DSC00834.JPG

23/08/2016

il fait chaud

DSC00787.JPG

Il fait chaud.

C'est le temps des siestes, des lectures, des repas frais et des petites séances d'écrans.

Certains jours, il faut fermer les rideaux et la pénombre et le frais de nos gros murs sont notre refuge. Ce n'est qu'après le dîner que tous rejoindront leurs vélos et ballons.

Et peut-être, si ce n'est pas trop tard, une courte promenade avec les chiens pour voir le coucher du soleil, notre meilleure série de l'été.

DSC00781.JPG

DSC00778.JPG

DSC00790.JPG

DSC00772.JPG

DSC00777.JPG