02/05/2016
le p'tit nouveau
Il s'appelle Latcho et a cinq mois, il est arrivé depuis dix jours à peine et déjà chacun vaque à ses occupations comme s'il avait toujours été là. Il reçoit force caresses et bisous, mais les journées sont rythmées par des cris de surprise, d'effroi ou de colère.
Cris des enfants lorsqu'il s'aventure dans la salle de jeux et démolit les constructions ou quand il rapporte une à une les petites voitures dans son panier.
Cris des adultes quand il monte sur la table pour tenter un vol de nourriture.
Cris de la basse-cour lorsqu'il entre dans le verger et joue au loup avec les poules.
Il connait maintenant tous les recoins du jardin et participe déjà activement aux travaux du potager (hem !), mais c'est en promenade, dans les champs, qu'il donne le plus joyeux de lui-même. Tilia participe avec bonheur et, dans la course poursuite, on ne saurait dire lequel de ces chiens est le plus jeune.
Il engouffre sa pâtée en quelques instants, c'est un bonheur de lui voir autant d'appétit.
Mais quand arrivent sept heures, Monsieur Latcho est dans son panier et dort comme un bébé dont la journée a été bien remplie. Il ronfle et vous pourriez sonner du cor tout près, il dort...
09:55 Publié dans animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
04/04/2016
intersaison
Comme Philippe, nous sommes tous tendus vers le printemps.
Après les grippes, les percées de pré-molaires et autres petits plaisirs de fin d'hiver, après la gadoue et les jours gris, nous ressentons un nouvel élan partagé avec les plantes et les bêtes. Très bientôt, le soleil se fera plus fort et tout s'épanouira.
Déjà, le jardin se prépare et le magnolia stellata, devant ma fenêtre, en fleurs depuis fin décembre, sort désormais ses feuilles. Les animaux profitent du moindre rayon de soleil pour se réchauffer et la basse-cour explore toujours plus loin le champ des chênes.
Des envies nouvelles nous prennent, des piques-niques, de nouvelles plantations, des promenades plus longues, de nouveaux animaux. Les enfants sont en vacances, ils vont pouvoir dormir le matin, ressortir les vélos et les ballons. Nous remettrons du sable propre dans le bac dehors et il faut ressortir la table de la terrasse, tondre un peu, il reste des feuilles à ramasser pour le potager et des arbres à tailler et éclaircir pour que la lumière pénètre au cœur.
Le poêle est encore allumé, il faut encore mettre un manteau le matin, mais nous nous préparons, nous sommes prêts à sortir de nos gangues hivernales.
Bientôt, le printemps nous fera tous refleurir.
14:35 Publié dans le temps, les saisons | Lien permanent | Commentaires (2)
28/02/2016
60 000, le colibri et la coccinelle
C'est un enjeu qu'ils comprennent très bien à leur âge et déjà ils savent que le développement est ailleurs, qu'il vaut mieux des fermes qu'un aéroport, des carottes plutôt que des avions.
L'ambiance était à la fête, sous le soleil froid de février, 60 000 participants c'est bien. Ils ont reconnu un des tracteurs qui défilaient, "ils vont où, maintenant, maman ?", "ils rentrent dans leurs fermes, c'est l'heure de la traite, il y a du travail".
Et je suis sûre qu'ils se souviendront de l'engagement de tous ces participants défilant joyeusement, en musiques et jongleries, avec banderoles et drapeaux. Chaque fois que nous emprunterons cette route, nous reverrons la tour à l'effigie pleine de sens du colobri, celui qui fait sa part pour éteindre le grand incendie.
21:25 Publié dans politique et société | Lien permanent | Commentaires (0)
16/02/2016
dyptique
16:47 Publié dans la vie de tous les jours | Lien permanent | Commentaires (1)
16/01/2016
nos promenades
Des promenades comme celle-là, il y en aura sûrement encore des dizaines cette année.
Elles seront chaque fois différentes, car le ciel n'est jamais tout à fait de la même couleur, les feuilles reviendront aux arbres et les cultures dans les champs suivront les saisons. Bientôt nous quitterons écharpes et bonnets, les manteaux resteront sur les patères et les bottes même deviendront superflues. Déjà tout-à-l'heure le soleil me chauffait les joues et il a bien fallu alléger un peu les cols et les chapeaux de mes cyclistes.
La campagne de ce côté est encore nue mais toujours si rassurante et pérenne, c'est là que je m'enracine et pour eux c'est certain, ce sera pareil.
C'est la période de l'année où je pense souvent à l'idée d'aller vivre ailleurs, au soleil, là où les maisons sont baignées de lumière, où les penderies ne contiennent que des robes et des tee-shirts, où l'on va à la plage d'un coup de vélo, où l'ombre est apaisante et les feuillages luxuriants...
Mais je n'oublie pas qu'après trois semaines passées là-bas, tout à coup une nostalgie féroce me saisit et que ma terre me manque, les galettes de blé noir, les petites lampes et le feu du soir, les ciels changeants et les flaques dans les chemins.
Lucien me l'a redit, au moment d'aller à la sieste, de toute façon, il sera fermier, pour faire du tracteur et s'occuper des animaux. Sa ferme n'est pas à l'autre bout du monde, c'est ici, à deux pas. Il sera fermier avec Tonton.
15:36 Publié dans dans les champs | Lien permanent | Commentaires (2)
01/01/2016
bonjour 2016
2016 est arrivé et je sais que cette année nous portera chance. Je suis née un 16 et c'est chaque fois un jour qui me fait vibrer. Le nombre lui-même me paraît des plus positifs et quand je le croise, il me semble porteur d'un petit quelque chose en plus, encore mieux que le 9 qui est un de mes chéris, et bien mieux à coup sûr que le 15.
J'ai des projets plein la tête et je compte mener à bien tout ce que je n'ai pas pu faire l'an passé. Je me sens pour cela une énergie folle. Pour les princes de ma famille dont j'ai la joie d'accompagner les jours et pour moi-même, il y aura en 2016 des moments de partage plus nombreux et des liens renforcés, des connexions renouvelées vers les bêtes, les plantes, les autres, le monde et l'art.
Je retournerai peut-être enseigner un peu, mais je compte aussi sur de beaux chantiers et il me faudra un peu plus de rigueur pour des soirées préservées, rien qu'à nous deux, avec plein de place pour des conversations, de bons films, du thé chaud et des aiguilles et de la laine entre les mains.
A vous tous mes amis lecteurs, je souhaite une année 2016 pleine de douceur et de sérénité.
22:13 Publié dans fêtes et réjouissances | Lien permanent | Commentaires (4)
27/12/2015
joyeux Noël !
23:31 Publié dans fêtes et réjouissances | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2015
en vacances !
Tout le monde est rentré et ce n'est pas un soir comme les autres.
Ils vont enfin pouvoir se reposer le matin et se consacrer entièrement aux préparatifs de Noël et à leurs jeux.
Hier soir, comme tous les jeudis, nous avons chanté avec Matthias à la guitare. Plusieurs chansons sont déjà à notre répertoire et je sens qu'ils y prennent de plus en plus de plaisir. Lucien finit toujours la séance en chantant seul une chanson apprise à l'école, de sa petite vois d'enfant émouvante et encore mal assurée. Même Alexandre a participé (contre la promesse d'un jus de fruit frais au dessert !), lui pour qui le chant constitue une mise en avant encore assimilée à une mise en danger.
Ce matin, Philippe est retourné à la garderie, il semble avoir compris que c'est un moment pour jouer et que Maman reviendra très vite. C'est aussi un temps de partage avec les dames de la garderie, souriantes, accueillantes. Et en sortant, ma conversation avec cette autre dame qui garde des enfants, si pleine de calme, de sensibilité, avec sa voix grave et un peu cassée, m'a remplie d'émotion pour la journée. Il était question de mères et d'enfants, de séparation, de rupture et de précocité. C'est drôle, elle fait partie de ceux déjà croisés auparavant dont j'étais sûre que nous avions quelque chose à échanger.
J'ai du travail, il reste des préparatifs pour les fêtes et il me faudra savoir passer des moments qui leur soient uniquement dédiés, pour dessiner avec eux, chanter ensemble ou jouer.
Vivent les vacances !
19:30 Publié dans la vie de tous les jours | Lien permanent | Commentaires (0)
02/12/2015
12 mois
Ce dernier bébé fait ma fierté et je tâche de profiter de chacun des moments que nous partageons. Je reste toujours étonnée devant son air réfléchi et rêveur, et sur ces photos de ce premier anniversaire c'est son regard plein d'intériorité et la posture de sa main qui me frappent et me rappellent cette toute première photo extraordinaire après sa naissance. Plus que circonstancielles, ces attitudes me parlent et m'en disent long sur sa façon d'être au monde.
C'est aussi un petit garçon volontaire, très tonique. Il sera sans doute hypersensible comme ses frères, mais son ancrage dans le moment présent n'est qu'à lui. J'ai hâte de le voir grandir, de le découvrir toujours plus, de faire de mieux en mieux sa connaissance.
Nous passons, ô chance, toutes nos journées ensemble, quand tous sont partis au travail ou à l'école, et notre rythme est marqué par les repas, les changes, les jeux et les tétées, mettant tout le reste, travail, soins de la maison et du jardin au second plan.
Je suis sûre que, comme tous mes enfants, il a beaucoup à m'apprendre et je me régale chaque jour de le regarder vivre. Ses premiers pas sont chaque jour plus sûrs, bien sûr il escalade tout et collectionne les hématomes, mais ses nuits sont désormais complètes et il a appris depuis peu à lover sa tête dans mon cou en guise de câlins.
Mais ce que j'aime au moins autant, c'est le regard de ses frères sur ce bébé et les liens qu'ils tissent petit à petit, pour toute la vie.
Bon premier anniversaire, Philippe !
18:35 Publié dans fêtes et réjouissances, le p'tit frère | Lien permanent | Commentaires (2)
14/11/2015
la paix à portée de main
La paix c'est filer dans les champs prendre une grande respiration.
Assister soudain au coup de théâtre du soleil sur une haie savamment choisie dans le paysage qui s'étend devant nos yeux. Penser, au-delà de la peine, de la panique, de l'angoisse, à ces enjeux politiques, stratégiques, économiques, qui nous échappent un peu, ou complètement. Se souvenir qu'en dépit des déclarations et des gestes de solidarité, les États restent des êtres froids.
Alors, rentrer faire un gâteau, car un gâteau, c'est du partage, un peu de chaleur humaine.
Pour un beau gâteau :
mélanger 4 verres de farine, 2 verres de cassonade, 1 verre d'huile, 1 sachet de levure. Compléter avec du lait jusqu'à ce que la pâte soit homogène et glisser dedans ce que l'on veut, ce que l'on a sous la main, ce qui fait envie : des noix, des pommes, des raisins, de l'orange. Faire cuire 40 minutes à four moyen.
Et surtout, ne pas oublier le trait de cannelle, car la cannelle, c'est le Nord, mais c'est aussi le Maroc et Tunis. La cannelle, c'est Haïti, c'est l'Inde, c'est le monde entier.
Le monde entier dans mon gâteau.
22:49 Publié dans politique et société | Lien permanent | Commentaires (3)