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23/08/2012

dans le vert

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Avec leur cousin, nous nous étions entrainés à fabriquer des verts différents, nous les avions repérés dans le jardin, nous avions cherché quelques uns de leurs noms sur le nuancier, regardé Van Gogh, Corot et Bruegel.

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Mais aujourd'hui, nous avons sorti le grand jeu, c'est à dire les chevalets, les boîtes de couleur, les casquettes et le pique-nique. Nous avons tout emporté dans le grand champ avec la brouette et le vrai travail a alors pu commencer.

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Je crois qu'ils ont aimé que je les prenne pour des grands et que je respecte leur façon de voir.

J'ai aimé qu'ils essayent, qu'ils se confrontent, qu'ils fassent déjà cette expérience si difficile et décourageante parfois, mais si exaltante quand on saisit, presque malgré soi, quelque chose de ce monde qui nous entoure.

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Et heureusement, il y a eu la pause déjeuner, la pause mûres, la pause ballon et, quand nous sommes enfin rentrés, une vraie sieste pour tout le monde.

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22:42 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0)

13/08/2012

août au balcon

En prenant ces photos l'autre jour, j'ai obéi à la nécessité de capter une lumière, une attitude et la solitude d'un moment.

Et me sont revenues ces autres photos qui datent de 2007. L'émotion qu'elles avaient suscitée en moi a trouvé un écho dans cette nouvelle prise de vue. C'est le même petit garçon, le même silence, le même mystère autour de ses pensées. Et une attente toute tendue vers l'avenir, mélange de sérénité et d'incertitude.

Mais sur la mélancolie qui émane des photos d'Alexandre bébé et qui m'avait emporté le coeur, domine désormais une présence au monde d'une grande force.

Cela fait tout juste quatre ans que nous nous sommes rencontrés et unis pour la vie, lui mon fils, moi sa mère.

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02/08/2012

ville-racine

Mes enfants ont chacun des pays, des villes, des paysages-racines. Ce sont des couleurs de ciels, des bains de langage, des odeurs, des lumières, des matières, des musiques.

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Matthias n'avait jusqu'alors connu sa ville-racine qu'à travers mes mots, parfois trop rares, parfois insuffisants pour décrire la lumière de ces moments-là ou la musique qui sortit un beau soir d'une fenêtre de ces maisons à pignons sur la place du marché.

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Il a pu voir, sentir à son tour, écouter gravement mes brêves explications et se réjouir avec nous que tout cela ait existé.

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Avec l'aide de Gaël, il a même dessiné une partie. C'est un dessin à quatre mains, un dessins fondateur je crois.

Il sait mieux désormais. Nous sommes tous liés à lui, autour de son histoire de naissance.

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23/07/2012

cap à l'est

Avant le départ il y a eu l'accident, alors que je les avais emmenés tous les trois pour acheter des valises complémentaires.

Je me souviens m'être retournée pendant que la voiture glissait et tournait encore pour vérifier qu'ils étaient tous les trois entiers. Je me souviens de leurs cris de terreur, des dégats quand nous sommes sortis, des gens qui se sont arrêtés pour nous aider.

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Nous sommes partis quand même le lendemain comme nous l'avions prévu, chercher à notre tour quelque dépaysement, découvrir ou retrouver ce pays.

Le pays-racine de Matthias.

Freiburg, Tuebingen, et finalement Oberammergau en Bavière et ses douces nuits dans notre belle auberge.

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16:13 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)

29/06/2012

baptêmes

Pour leur accueil officiel dans notre famille, dans la famille des chrétiens, pour qu'ils apprennent l'enseignement de Jésus et deviennent peut-être à leur tour des lumières pour leur entourage.

Ces baptêmes des deux plus petits de la famille sont des liens que nous souhaitions tisser entre eux, entre nous et avec tous ceux qui étaient venus.

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J'ai aimé qu'il y ait, ce jour là, plein de personnes à la peau noire dans notre église de campagne qui n'en voit pas si souvent

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Une belle journée tous ensemble réunis et dès le lendemain matin, un bébé plein de boutons de varicelle et des relents diurnes et nocturnes de gastro-enthérite chez d'autres, hum...

Les plaisirs de la vie de famille sont infiniment variés.

 

18/06/2012

réussir

La fin de l'année scolaire approche et nous mesurons mieux ce qu'apprendre peut comporter de risque et de mise en danger pour chacun de nous, et encore plus pour ce petit garçon de 6 ans qui voudrait bien, si on l'en croit, rester petit toute sa vie.

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Nous nous sommes tous réunis à l'école, lui, la maîtresse bien aimée de cette année, la gentille de l'an prochain, celui que l'on appelle à la maison "monsieur le directeur" et la dame qui l'aide tous les jeudis.

Alexandre a encore quelques difficultés, mais il ira chez les grands l'an prochain. Il ne quittera pas ses copains et copines et tous les repères qu'il a finalement construits dans ce groupe, et il recevra une aide adpatée s'il le faut et quand il le faudra.

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Il aime aller à l'école et il n'y réussit pas mal du tout, alors que les apprentissages à la maison restent souvent si difficiles.

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Depuis quelques jours, Alexandre sait faire du vélo sans les petites roulettes. Puisse-til pédaler sur tous les chemins, freiner quand il faut et filer à toute allure dans le grand paysage de la vie.

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08/06/2012

le mercredi, le vendredi

Une longue panne d'ordinateur, puis un nouvel ordinateur tout neuf, de ceux que l'on peut emporter partout, chouette !

Et des nouvelles, façon vacances au jardin.

Le mercredi ici est un jour sacré. Pas question de rendez-vous, mais un rythme plus lent, des jeux improvisés, un peu d'art parfois, du jardinage si le temps le permet, une sieste obligatoire et toujours contestée mais toujours profitable.

 

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J'aime la lenteur particulière de ces journées, l'impression de vacances au loin qu'elles procurent dès que le soleil brille, la douce mélancolie qui s'en dégage quand la pluie tombe.

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Mais le vendredi, une fois de temps en temps, je ne travaille pas. Pas du tout. Et les enfants sont à l'école. Ces journées-là sont ma fête à moi toute seule et je ne sais jamais de quoi je vais me régaler le plus : un peu de couture, du dessin, un nouveau gâteau, du jardinage encore, de la lecture, et la radio toute la journée.

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Mais quand le car arrive, une autre fête commence. La grande porte jaune s'ouvre et Lucien éclate de rire en tendant les bras vers ses frères. La perspective du week-end fait lancer les cartables en l'air, jeter les chaussures n'importe comment. Le goûter peut alors commencer, les verres se renverser, les miettes s'étaler par terre, les disputes éclater...

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... et la maman reprendre son boulot de maman.

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18/05/2012

flux et reflux

Il y a le poids d'une fatigue qui a pu frôler l'épuisement, et qui tarde à s'éloigner, malgré que Lucien dorme enfin la nuit, du coucher à son réveil le lendemain matin.

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Des humeurs chagrines encore, des larmes qui montent pour un rien, des disputes, des découragements face aux tâches du quotidien, des loupers dans l'agenda.

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Et il y a les rires des enfants, leur tendresse, leurs bons mots, leurs jeux sans cesse réinventés, leurs courses folles dans les grandes herbes.

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Et plein de projets, à peine raisonnables, d'autres enfants plus tard peut-être, la reprise de mon premier métier tout de suite, des musiques à écouter, des histoires à raconter, des recettes à inventer, un monde entier à découvrir, et d'autres promenades le soir avec lui, dans les champs, quand les enfants sont enfin couchés.

08/05/2012

"Nos enfants sont nos trésors,..."

C'est une histoire d'adoption, racontée et illustrée par Anne Wilsdorf (éditions Lutin poche).

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C'est une adoption peu commune, parce qu'aucune institution étatique ne supervise la chose, aucun document officiel n'a à être rédigé, aucun visa n'est à attendre. Seuls les sentiments président, et la maman, d'abord réticente, se laisse peu à peu convaincre que ce petit bébé tout rose trouvé dans la jungle par la dégourdie Farafina va devenir son dixième enfant.

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C'est drôle et tendre, et le livre comporte, comme tout bon livre, un secret : un leitmotiv, qui fait que les enfants ne s'en lassent jamais, et que quand ce livre sort de la bibliothèque au moment du choix du soir, pour la lecture d'avant-dodo, il est toujours accueilli avec le sourire.

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Ce leitmotiv, le voici :

"Nos enfants sont nos trésors, nos plus beaux bijoux, ce que nous avons de plus cher au monde."

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01/05/2012

la solution de l'énigme

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Ces bateaux avaient tous des noms prometteurs, tournés vers le rêve, la poésie, la foi en des rapports humains marqués par la courtoisie et la gentillesse, le bonheur, l'aventure. Le décalage est incroyable, tout emprunt pour moi d'émotion. Ils ont servi à transporter des hommes, des femmes et leurs petits enfants dans le cadre d'un trafic infernal et lucratif, orchestré par les marchands d'ici et les petits rois de là-bas, et destiné à alimenter une main d'oeuvre que la besogne outremer faisait mourir rapidement.

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Pendant le voyage, couchés sans pouvoir bouger pendant de longs jours, enchaînés, ils vomissaient, baignaient dans leurs propres excréments, geignaient, criaient de peur et d'angoisse, s'écrasaient l'un l'autre et jamais aucune consolation ne leur a été portée.

Ce n'était que des bêtes.

Quand ils mouraient, on jetait leur corps par-dessus bord.

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Mon petit garçon est un descendant d'esclave. Plus tard il lira, il apprendra, il comprendra un peu.

Aujourd'hui, il joue dans ce beau monument dont la ville s'est récemment dotée, un monument comme une traversée, un parcours fait de textes à lire, de pénombre et du clapotis de la Loire que l'on devine toute proche.

Je suis presque sûre d'avoir remarqué que les visiteurs qui quittent le Mémorial de l'Abolition de l'Esclavage de Nantes (clic), quand ils retrouvent la lumière, ont un visage différent, pour quelques minutes au moins.

Félicitations à Sylvie et à Virginie à qui je remettrai prochainement, via la Poste, un double grand prix de winneuses, et merci à tous pour votre fidélité.

17:30 Publié dans Haïti | Lien permanent | Commentaires (8)